RANDORANCE - Randonnées et vagabondages sur les bords de Rance

Ce fut une belle randonnée de 20kms, commencée avec la brume, mais ensuite le soleil a accompagné les randonneurs.  

Et voilà les premières photos, ce sont celles de Nicole C.

La baie de la Fresnaye à Fréhel tient son nom des frênes qui la bordaient autrefois. Les mytiliculteurs y trouvent des troncs d'arbres et des racines fossilisés.

Cet endroit est envahi par la mer, selon les historiens en 709, et selon les scientifiques, petit à petit au fil des siècles. La baie voit l'arrivée des Normands aux IX^e et X^e siècles. Au XII^e siècle, de nombreux pèlerins venus d'Angleterre ou de pays nordiques y débarquent, accueillis par les Templiers qui les escortent vers les lieux saints.

Un trafic important de marchandises se développe dans la baie, ainsi qu'une importante contrebande. Des postes de douane sont donc créés. Avec la chouannerie, de nombreuses liaisons avec les îles Anglo-Normandes sont effectuées sous la Révolution. En 1920 et 1945, la baie est menacée par la création d'un barrage hydroélectrique, du même type que celui de la Rance, ce qui entraîne une forte réaction des populations, surtout à Saint-Cast. En 1941, vingt jeunes gens tentent de s'échapper de la baie vers l'Angleterre, à bord d'un bateau, Le Buhara. Ils sont interceptés par les Allemands. Deux d'entre eux sont fusillés, les autres expédiés en Allemagne. En 1943, un réseau de récupération d'agents alliés et d'aviateurs est mis en place, c'est le réseau Var.

Enfin, c'est à l'ouverture de la baie que la frégate météorologique Laplace saute sur une mine, en 1950, entraînant dans la mort cinquante et un marins et spécialistes météo.

Ils étaient 18 marcheurs pour une randonnée agréable d'environ 15 kms (elle a été un peu modifiée et raccourcie !) sur les bords de la Rance face à St Suliac et Mont Garrot à la découverte de petits monuments et de  la cale sèche de la Landriais. Pas une goutte de pluie .... mais pas de soleil non plus .

Nicole C. nous offre quelques jolies photos :

CALE SECHE DE LA LANDRIAIS :

"Le port de Pleurtuit est devenu le port du Minihic-sur-Rance en 1849. C'était, après Jouvente, un passage secondaire de la Rance pour Pleurtuit, conduisant à Saint-Suliac, plus éloigné de Saint-Malo que La Passagère. Le port a toujours eu une importance très grande pour le village de marins du Minihic dans un Pleurtuit terrien, sauf La Richardais, autre village sécessionniste au XIX^esiècle. Les pêcheurs et transporteurs fréquentaient le passage de La Landriais-Quelmer, passage de la Rance situé à 7 kilomètres de l'intra-muros malouin. La statue de Notre-Dame de la Miette préside à gauche, sous les pins. La Landriais a toujours été le port du Minihic pour sa position proche de Saint-Servan et de Saint-Malo, et c'était le centre d'activité du village. L'agglomération s'est délocalisée plus tard. Jusqu'en 1849, la cale n'existait pas, il y avait seulement une calette où abordaient les bateaux de pêche et les petits navires marchands. On y accédait par le dérubloir, aujourd'hui appelé rue des Terre-Neuvas. Les travaux de construction du chemin et de la cale ont duré quatre ans, de 1877 à 1880. Celle-ci est encore empierrée en son milieu."

Pour en savoir plus :  un clic  ICI

Pour tout connaire sur Jean-Baptiste CHARCOT :  un clic  ICI

Notre Dame de la Miette

Cette statue votive, comme une sentinelle en mirador surveillant la cale de La Landriais, est vénérée par les paroissiens de la région qui se retrouvent tous les ans, le 15 août, pour le pardon matinal de Notre-Dame de la Miette. Celui-ci s'achève après la messe en plein air vers midi, quand les nombreux bateaux de plaisance accompagnent celui dans lequel le curé de la paroisse a pris place pour jeter en face, en plein milieu de la Rance, une gerbe à la mémoire des marins péris en mer. L'après-midi, la fête populaire s'accompagne d'une animation maritime et d'une compétition de doris entourés des navires de plaisance nombreux à cette date où culmine la saison estivale. La foi mariale des marins est profondément enracinée depuis mille cinq cents ans en Bretagne, tout comme le culte de sainte Anne. Dans les naufrages ou périls majeurs, les deux saintes sont invoquées même par la plupart des « infidèles ». C'est pourquoi les statues votives à la Vierge sont si nombreuses au bord de la Rance. C'est la « Maris Stella » chrétienne des cantiques bretons, leur dernier repère céleste quand sombre le navire. La grotte de Notre-Dame-de-la-Miette, construite en 1859 et bénite le 9 septembre 1860 par l'abbé Cor de Saint-Malo, transforme le site en oratoire. Le 11 novembre 1923, un nouvel oratoire vient faire corps avec la falaise, suivant les plans de M. Barbotin.

Pour élargir vos connaissances, vous pouvez aussi  consulter  une article de notre journal  régionnal intérréssant :  voir ICI

C'était une  randonnée d'environ 20kms , avec peu de participants :  peur du mauvais temps ? 

Mais Josiane a fait quelques photos qu'elle nous offre : Merci Josiane

 Les  randonneurs ont découvert  un aber magique dans la vallée de l'embouchure de l'Arguenon à la limite maritime.
L’Arguenon est une ria (ou aber en breton), ancienne vallée fluviale envahie par la mer lors de la montée des eaux. Soumise au rythme des marées jusqu’à Plancoët, elle reste un petit fleuve très spécifique qui génère des paysages remarquables.
Son nom « ar » « gwen » « on » (ou la blanche rivière) vient du fait qu’à marée montante son lit s’emplit d’une mystérieuse écume naturelle due aux brassages des eaux douces et salées à son embouchure : la nature dans toute sa diversité.

 -->  un clic sur l'image, et vous saurez tout du chateau du Guildo

C'était une belle randonnée automnale d' environ 8 km  dans la forêt de Coetquen, sous la houlette de Norbert, qui nous a bien guidé . IL en avait au préalable fait la reconnaissance, ce qui nous a permis de randonner dans d'excellentes conditions.  Nous l'en remercions. 

Et voici les photos de Nicole C.

 Le château de Coëtquen :

Les ruines du château de Coëtquen témoignent de l'importance de cette place forte au Moyen Âge. Construit entre deux grands étangs, convertis en prairies au XIX^e siècle, il contrôle l'unique route conduisant à Rennes (Ille-et-Vilaine). Le premier édifice n'est que partiellement fortifié. En 1440, Raoul V de Coëtquen, chambellan du roi de France Charles VII, reçoit du duc de Bretagne Jean V l'autorisation d'en compléter les fortifications. Les travaux durent jusqu'en 1449. En juin 1575, les terres du domaine sont érigées en marquisat par lettres patentes en faveur de Jean de Coëtquen. Au XVI^e siècle, le château est en partie détruit par Saint-Laurent d'Avaugour, partisan de la Ligue et gendre du marquis de Coëtquen, qui, lui, guerroie pour le roi de France. Rebâti immédiatement dans un style Renaissance, il est démoli pendant la Révolution sur ordre de la Convention. Reconstruit dans un style XVIII^e siècle, il est à nouveau démonté en 1955, sur ordre de la propriétaire d'alors, la comtesse de Boishue de Palys. Ce château, berceau de l'illustre famille de Coëtquen, a servi le duché de Bretagne comme le royaume de France.

Et ne pas confondre avec la Tour de Coëtquen à Dinan :

Cette tour porte le nom du capitaine Raoul de Coëtquen, qui entreprend au XV^e siècle la modernisation du dispositif défensif de la ville. Les armes de la famille sont toujours visibles à l'intérieur. La tour a conservé sa plate-forme de tir au niveau supérieur, ses aménagements intérieurs, ses casemates, ses escaliers, ses portes et ses ouvertures pour le tir. Elle présente d'évidentes analogies avec la tour de Penthièvre, qui lui est contemporaine et voisine : les deux tours étaient certainement complémentaires en matière de défense.

Et connaissez vous l'histoire de PATIRA ?

"Blanche, si douce et si bonne pour les pauvres, Blanche, l’épouse du marquis Tanguy de Coëtquen, est enlevée et jetée au fond d’une oubliette par ses cruels beaux-frères, Florent et Gaël. Ceux-ci n’ont jamais accepté que la jeune femme, simple bourgeoise, entre dans leur illustre famille et voient en elle l’obstacle à leurs propres mariages. Alors qu’on la fait passer pour morte, Blanche, enceinte, survit dans sa prison, gardée par Simon, l’intendant du château devenu geôlier sans pitié à la solde de Gaël et Florent. Lorsqu’il apprend la mort de sa femme, Tanguy de Coëtquen devient fou de douleur. C’est Patira, pauvre enfant abandonné, lui-même maltraité par le terrible forgeron Jean l’Enclume, qui entend un jour les plaintes de Blanche, du fond de ses oubliettes. De nuit, il arrive difficilement aux barreaux de la prison. Blanche lui apprend alors la prochaine naissance de son bébé.

Seul Patira peut l’aider à sauver l’enfant et s’opposer ainsi au noir dessein de Gaël et Florent de Coëtquen. Seul contre tous, avec pour seules armes la naïveté et la foi de son jeune âge, Patira décide de tout faire pour sauver la marquise."

Pour connaitre la suite, lisez ce chef d'oeuvre de la littérature romanesque.

L'auteur est  Raoul de Navery

C'était  une belle randonnée d'environ  17 kms.

Mais NIcole C.  aussi nous confie  ses images :

Mais la première, c'était Christiane E. Merci  Christiane  

Pour tout connaitre de Pleneuf-Val André: un clic  ICI